Fonds Armand Frappier

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Deux ouvrages récents qui retracent le parcours du Dr Frappier

P001. Fonds Armand Frappier. – 1898, 1913­ – 1992. – 19,75 m de documents textuels et autres documents.

Notice biographique

Le docteur Armand Frappier est né à Salaberry­de­Valleyfield, le 26 novembre 1904, l’aîné de huit enfants. Son père, Arthur­Alexis Frappier, artiste­musicien et éducateur, fut directeur des écoles de la ville pendant vingt ans et organiste à la Cathédrale. Le docteur Frappier est citoyen honoraire de sa ville natale, dont une des rues porte son nom.

Élève du Séminaire de Valleyfield, il y obtient son baccalauréat ès Arts (Université de Montréal) et devient docteur en médecine, licencié ès Sciences, de l’Université de Montréal. Boursier de la Rockefeller Foundation, il fait ses études postscolaires en microbiologie et en particulier dans la prévention de la tuberculose, aux États­Unis et en Europe. Il est l’élève des grands découvreurs Calmette, Guérin, Nègre et Ramon à l’Institut Pasteur de Paris.

Professeur émérite de l’Université de Montréal, il enseigne la microbiologie et la médecine préventive pendant plus de 35 ans. Il est le fondateur, et le doyen pendant 20 ans, de l’École d’Hygiène de l’Université de Montréal. Il est aussi le fondateur, et directeur pendant 38 ans, de l’Institut de Microbiologie et d’Hygiène de Montréal qui porte le nom d’Institut Armand­Frappier depuis 1975.

Le docteur Frappier fait partie du bureau de nombreuses sociétés nationales et internationales. Il est, entre autres, membre de la Société Royale du Canada dont il reçoit, en 1979, le prix et la médaille T.W. Eadie pour ses œuvres. Il est aussi associé honoraire du Collège Royal des Médecins­Chirurgiens du Canada, associé étranger de l’Académie Nationale de Médecine en France, Fellow de la Royal Society of Medicine de Londres, Fellow de l’American Public Health Association et Membre d’Honneur de la Société Française de Microbiologie.

Il participe aux travaux de nombreux organismes de santé publique et de recherche sur la santé, au Canada et à l’étranger, et est l’un des instigateurs de l’organisation des agences officielles de recherche médicale au Canada. Il est membre de comités du Conseil National de Recherches du Ministère de la Défense du Canada dont il fut le président du Comité consultatif sur la guerre biologique et membre de comités du Conseil médical de recherche du Canada et du Ministère de la Santé nationale et du Bien­être social. Il est également membre honoraire de la Société Canadienne de la Croix­Rouge. Il est aussi membre du Tableau d’experts sur la tuberculose de l’Organisation Mondiale de la Santé et président du Comité sur le BCG de l‘Union internationale contre la tuberculose.

Ses œuvres sont diverses. Il met sur pied les laboratoires de l’Hôpital St­Luc en 1927 qu’il dirige jusqu’en 1943. Il donne une impulsion considérable au Département de microbiologie et d’immunologie de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal qu’il réorganise et dans lequel il introduit l’enseignement des 2e et 3e cycles (1933—1963). Il est également le promoteur de l’application rationnelle de la vaccination antituberculeuse par le BCG (Bacille—Calmette—Guérin) au Canada et dans le monde.

Pendant la guerre, il contribue à la fondation et à l’installation des cliniques de donneurs de sang de la Croix­Rouge dans la province de Québec et organise les laboratoires de dessiccation du sérum normal humain à l’Institut qu’il dirige. Il y organise la production des vaccins courants, en particulier les nouveaux vaccins contre la tuberculose, la poliomyélite, l’influenza et la rougeole.

Il est un pionnier dans le domaine de la recherche en microbiologie et en médecine préventive au Canada. Il se range parmi les premiers auteurs nord­américains à avoir confirmé l’innocuité et l’efficacité du BCG, à avoir développé des méthodes originales d’étude et d’utilisation de ce vaccin et à en avoir mis en évidence de nombreuses propriétés biologiques et cliniques. Avec sa collègue et sa fille, madame Lise Frappier­Davignon, il montre un effet de prévention non spécifique par ce vaccin dans le cas de la leucémie de l’enfant et établi une méthodologie pour ce type d’étude épidémiologique. Avec son collègue L. Kato, il favorise l’étude internationale de la lèpre et contribue à construire l’un des seuls laboratoires spécialisés à cette fin au monde.

Portée et contenu

Le fonds porte principalement sur la vie et la carrière d’Armand Frappier. On y retrouve de l’information sur ses nombreuses activités en tant que chercheur et directeur de l’Institut de microbiologie et d’hygiène de l’Université de Montréal (IMHUM), qui deviendra l’Institut Armand­ Frappier (IAF) en 1975. Au nombre de ses activités, on y retrouve des documents sur : ses débuts dans le monde médical à l’hôpital Saint­Luc de Montréal, son implication dans des comités ou associations, des allocutions ou conférences données partout dans le monde, la création et la gestion de l’IMHUM ou de l’École d’hygiène de l’Université de Montréal, ses recherches en microbiologie et en santé. Dans une moindre mesure, on retrouve dans le fonds des informations sur les activités personnelles du Dr. Frappier, ainsi que sur ses échanges avec ses nombreux amis et collègues. Les documents couvrent surtout ses activités dans la région de Montréal, majoritairement entre les années 1930 et son décès en 1991.

Le fonds contient des documents textuels, dont une abondante correspondance personnelle et d’affaires, des données de recherche, des tirés à part et autres articles, des discours ou de la documentation sur de nombreux sujets médicaux et scientifiques. On retrouve aussi de la documentation reliée à ses nombreux déplacements, généralement des missions ou des congrès à l’étranger (dont plusieurs sommets sur latuberculose et le vaccin BCG). Au niveau de la documentation plus personnelle, on retrouve par exemple des agendas, des curriculum vitae et des listes de publications, de même que des spicilèges contenant des cartes de voeux.

On retrouve dans le fonds de nombreux documents iconographiques, dont quelques diapositives, des dessins, des affiches et des négatifs. La majorité de ces images est surtout composée de photographies, incluant des portraits du Dr. Frappier à différents âges, des portraits de collègues et mentors, des images le montrant lors de la réception de prix et d’honneurs, des cartes postales, quelques photos de voyage et des images montrant des cobayes (ou leurs organes) utilisés pour la recherche.

Le fonds contient aussi des enregistrements sonores, dont des entrevues avec le Dr. Frappier, quelques images audiovisuelles, quelques dessins d’architecture (clinique BCG de Montréal et maisons de réserves autochtones), un document cartographique, des disquettes informatiques et quelques objets, dont des plaques honorifiques, des macarons et une plaque honorifique.

Le fonds est classé selon les séries suivantes :

P001S1 – Informations biographiques

P001S2 – Activités médicales et académiques

P001S3 – Institut de Microbiologie et d’Hygiène de Montréal / Institut Armand­Frappier P001S4 – Publications, allocutions et conférences

P001S5 – Comités et associations

P001S6 – Missions

P001S7 – Documentation

Notes :

Source du titre :  le titre est basé sur le contenu du fonds.

Dates : bien que le Dr. Frappier soit décédé en 1991, le fonds contient des documents datant de 1992 qui traitent de son décès et de ses funérailles.

Collation: le fonds contient aussi 290 épreuves photographiques, 38 diapositives, 19 négatifs, 11 dessins, 22 cartes postales, 12 affiches, 1 positif transparent en couleur, 22 enregistrements sonores, 9 documents audiovisuels, 9 dessins d’architecture, 1 document cartographique, 6 disquettes et 17 objets.

État de conservation : la majorité des documents sont en bonne condition. Toutefois, certains problèmes ont été constatés :

  • Les cartes de souhaits dans le cinq spicilèges commencent à se décoller (P001S1SS2) La plupart des séries contiennent des photostats qui commencent à pâlir.
  • Des trombonnes, agrafes et attaches ont laissé des traces de rouille sur certains documents
  • De nombreuses copies d elettres envoyées par le Dr. Frappier sont sur du papier­oignon et sont très fragiles.

Source immédiate d’acquisition : le fonds a été offert à l’INRS par Armand Frappier lui­même à la fin des années 1980. Une seconde partie du fonds, qui se trouvait dans son bureau de l’Institut a été transférée au Service des archives et de la gestion documentaire suite au décès de M. Frappier.

Classement : le fonds a été reclassé en 2015 dans le cadre d’un projet de traitement du fonds financé par Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les séries ont été créées en fonction des activités du créateur du fonds.

Langue des documents :  anglais et français. De plus, le fonds contient certains documents reçus dans le cadre d’échanges avec d’autres institutions à travers le monde, ou accumulés lors de voyage à l’étranger. Le fonds contient donc quelques documents en langue étrangère.

Autres formats : les photographies personnelles du Dr. Frappier (portraits, etc.) ont été numérisées.

Restrictions à la consultation : l’accès aux fonds se fait en accord avec la réglementation et les lois en vigueur.

Instruments de recherche : un répertoire numérique détaillé du fonds Armand Frappier a été rédigé lors du traitement initial du fonds en 1988. Toutefois, le nouveau traitement du fonds en 2015, avec l’ajout d’une vingtaine de boites au fonds initial, a rendu obsolète cet instrument de recherche. Un Guide par séries est maintenant disponible.

Documents connexes : on invite le chercheur à consulter le fonds de l’Institut Armand-Frappier où se trouvent de nombreux documents liés au Dr. Frappier. On regardera notamment dans la boite 4960 (AH-03-D-10) où se trouve une volumineuse correspondance professionnelle du Dr. Frappier.

On retrouve des ensembles significatifs de documents liés au Dr. Frappier dans les institutions suivantes :

  • Le Musée ArmandFrappier : photos, documents personnels, artéfacts.
  • La Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal possède son fonds Armand Frappier (P110) qui renferme 1,32 m de documents textuels datant de 1912 à 1981.
  • La Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal possède aussi un fonds sur l’Institut de microbiologie et d’hygiène (P103) qui contient 2 cm de documents textuels qui datent de 1943 à 1972 (copies de procès-verbaux).
  • Des entrevues avec le Dr. Frappier se trouvent sur le site web des archives de RadioCanada
  • (voir : http://archives.radiocanada.ca/).
  • Plusieurs documents se trouvent aussi à BAnQ, dont plusieurs photographies.

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